Cette année nous testons, expérimentons, analysons l'usage d'un support de traces d'apprentissage libres dans toutes nos classes.
La réflexion pédagogique qui est derrière est la suivante : laisse-t-on suffisamment de temps et d'occasions à nos élèves pour qu'ils puissent se demander ce qu'il retiennent des différentes activités pédagogiques qu'ils vivent au cours d'une journée ?
Cette réflexion s'adosse à ce que la science nous dit du fonctionnement de la mémoire. Pour se souvenir il faut ouvrir, entretenir, solidifier et spécialiser certaines relations synaptiques. D'où l'importance, face à un nouvel apprentissage de pousser régulièrement l'enfant à prendre un moment réflexif pour évoquer, réorganiser, restructurer, redire, évoquer, ses nouvelles connaissances en train de se former.
Les traces personnelles sont l'expression de ce moment. Il s'agit de photographies de ce que l'enfant retient et exprime à un moment "T" d'un apprentissage. Il ne s'agit pas d'un synthèse en ceci qu'il s'agit de ce que l'enfant retient ce qui peut évidemment contenir des approximations, des manques... Il ne faut pas confondre la trace libre et la trace institutionnelle (synthèse) qui quant à elle représente ce que l'on décide à un moment donné collectivement de retenir.
Les supports de communication et la complexité de ces productions évoluent évidemment avec l'âge. Pour les enfants d'accueil, qui n'ont pas accès à l'écrit ces évocations peuvent prendre la forme d'images qu'ils choisissent, de paroles d'enfants enregistrées sur un support numérique, de dictée à l'adulte, de dessins...