Saint-Joseph Malonne
Juillet 1879
20 octobre 1879
1895 - 1905
1928
15 juillet 1965
Rentrée 1978
En juillet 1879, après le vote d’une loi antireligieuse, les évêques belges décidèrent la création d’écoles libres. A Malonne, le curé de l’époque, l’abbé DELVIGNE, reconnu pour son zèle et son dévouement, se hâta de constituer un comité paroissial chargé d’organiser l’enseignement pour les filles tandis que le directeur de St-Berthuin ouvrait une école pour garçons. L’emplacement fut cédé par le baron de DORLODOT, de Floreffe, et les bâtiments élevés à la hâte, sans étage, sans pavement, avec un ameublement très sommaire.
Pour l’enseignement, on fit appel aux religieuses de la Providence de Champion qui envoyèrent le 20 octobre 1879, la sœur MARIE-IDE QUEVRIN, la sœur ROSINE GUYAUX et la sœur LUCIE BORGNET. Celles-ci furent logées très à l’étroit dans une maison voisine où elles souffrirent d’un hiver très rigoureux. Il y eut d’abord deux classes primaires et une gardienne. L’inauguration des locaux, avec bénédiction de la statue de St-Joseph placée au frontispice de l’école, eut lieu le lendemain. Un cortège, avec la fanfare de l’Institut, partit de l’église, traversa les cours du pensionnat et monta vers INSEVAUX.
Les successeurs du fondateur, les abbés LECAILLE, DEBOIS, DEPAIVE, DAUTREBANDE, GILLET, tour à tour, se dévouèrent corps et âme pour l’école St-Joseph. Chacun y apporta des améliorations. Les archives rappellent qu’en 1895, le curé LECAILLE fit partager l’une des deux salles du patronage pour y ouvrir une nouvelle classe. Le curé DEPAIVE, arrivé en 1905, est le créateur de l’aile nord ; le curé DAUTREBANDE, l’auteur de l’étage de la partie sud. Le curé GILLET fit installer la plate-forme actuelle et le préau. Ils furent aidés par de dévoués vicaires aussi modestes que désintéressés, par un comité paroissial actif et des donateurs discrets.
Cette école fut pendant longtemps entièrement à charge de la paroisse. Si bien que les curés étaient obligés de se transformer en mendiants, car les ressources étaient dures à trouver. Fréquemment, l’abbé Delvigne se rendait à Anvers, toute une semaine, pour y récolter de l’argent. En 1885, il fallut ouvrir une quatrième classe et on en profita pour construire une chapelle pour les sœurs.
Les classes furent soutenues par la charité chrétienne. Lorsqu’on fit appel à des institutrices laïques, celles-ci abandonnaient une partie de leur traitement pour le chauffage des locaux. Elles devaient même, ainsi que les sœurs, monter de la cave, les seaux de charbon. La première fancy-fair eut lieu, avec grand succès, en 1928 et on se souvient encore des fameuses soirées théâtrales et des ballets de Mlle Jadoul.
Mais ces soucis financiers ne privaient en rien l’école de son nécessaire et les enfants des avantages, tels que le déjeuner de la Fête St-Joseph et la Fête de St-Nicolas.
A l’application de l’obligation scolaire, il y eut donc la subvention des traitements, et ensuite l’application du pacte scolaire, avec les frais de fonctionnement.
Arriva le 15 juillet 1965, où les Sœurs quittèrent Malonne.
Les laïques reprirent ainsi la relève, avec comme directrice d’abord Madame Bihain suivie de Mlle Servais. Mais c’est toute une équipe d’enseignantes dévouées, qui font la bonne réputation de l’enseignement de l’école, qui se dépensent sans relâche et qui assurent ainsi l’avenir de notre école centenaire.
A la rentrée scolaire 1978, l’école s’est ouverte à la mixité, en parfait accord avec l’Ecole St-Berthuin.
Il nous est impossible de relever les noms de personnes qui se sont dévouées à la cause de notre école paroissiale. Beaucoup de noms sont encore gravés dans le souvenir et la reconnaissance. Tous les enseignants, le Comité de soutien, les Comités scolaires, les prêtres de la paroisse, cités ci-dessus (sans oublier l’abbé Maudoux dont la mort prématurée a empêché de supporter la responsabilité scolaire), les différents membres du Pouvoir organisateur, les parents, les anciens et anciennes et les personnes qui ont travaillé aux humbles besognes d’entretien et de réparation…